Diffusée il y a vingt ans au Japon, la série animée L’académie Alice est frustrante à double titre pour les Français. Qui espèrent, à juste titre, un rattrapage pour cet anniversaire.
Les contraires s’attirent, dit-on. Mikan Sakura et Hotaru Imai sont là pour le prouver ! La première fonce tête baissée sans jamais réfléchir, alors que la seconde est d’une imibilité absolue. Et pourtant, les deux petites filles de 10 ans sont les meilleures amies du monde ! Quand Hotaru déménage à Tokyo pour redre l’académie Alice, établissement hyper-sélectif, Mikan décide de la redre. Cependant, l’établissement ne réunit pas l’élite scolaire, mais uniquement des élèves disposant de pouvoirs paranormaux. Tout en découvrant les nombreux rouages de l’académie Alice, Mikan ne peut s’empêcher de s’interroger : si elle est parvenue à entrer en son sein, possèderait-elle, elle aussi, des pouvoirs à part ?
Fushigi Yûgi. Et se retrouve donc, logiquement, adapté à son tour en série animée.
C’est le studio Group TAC qui produit cette adaptation, confiée à Takahiro Ômori. Le réalisateur, qui se fera connaître à l’international en mettant en scène Durara et Le pacte des yokai dans les années 2010 (deux séries où l’on retrouve également le compositeur Makoto Yoshimori), a déjà une jolie notoriété avec Fancy Lala et Koi Kaze. À charge de Yoshiaki Itô (directeur de l’animation sur Mahoromatic) de porter à l’écran et d’animer les personnages créés par Tachibana Higuchi. Enfin, Masashi Yokoyama, après Fancy Lala, a enfin l’occasion d’être le scénariste principal d’une série. Hélas, la production tournera court puisque L’académie Alice ne connaîtra qu’une saison, diffusée sur NHK-BS2 entre le 30 octobre 2004 et le 14 mai 2005. Les 26 épisodes n’adapteront ainsi que les six premiers tomes du manga, laissant sur leur faim des milliers de spectateurs. Y compris les Français, qui ne pourront profiter de la série que via l’édition DVD de Déclic Images. Alors qu’une diffusion télévisuelle aurait permis à cette série, idéale pour les critères du PAF, de conquérir un bien plus large public que la simple frange animefan de l’époque. À l’heure des remakes en pagaille, redonner sa chance à ce trésor oublié serait une excellente idée !
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